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Intellectuels d’Afrique Entre Colonisation Et Mondialisation

Figures croisées d’intellectuels (Trajectoires, modes d’action, productions)
Sous la direction de Abel Kouvouama, Abdoulaye Gueye,
Anne Periou, Anne-Catherine Wagner
KARTHALA, 2007, Pages 474
ISBN 978-2-84586-866-3
Dans la présentation de ce livre, Abel Kouvouama a bien montré que les textes et les interventions «Proviennent des travaux présentés lors du colloque international organisé du 17 au 19 mars 2005 à l’université de Pau et des Pays de l’Adour… Ce thème s’inscrivait dans les réflexions et les travaux de la plupart des chercheurs et enseignants-chercheurs du centre de recherche et d’études sur les pays d’Afrique orientale (CREPAO), du  laboratoire Identités, Territoires, Expressions, Mobilité” (ITEM) de l’université de Pau et des pays de l’Adour et du réseau “Acteurs Émergents” de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (FMSH) de Paris » (p. 7). L’ouvrage s’inscrit dés lors dans une” longue réflexion”, il n’est pas le fruit de l’urgence ou de la précipitation. L’ouvrage présente les résultats de recherche de plusieurs organismes et instituts sur l’état des lieux de l’intellectuel africain, et même il essaie de « cerner les postures des intellectuels dans différent espaces, en Afrique, en Europe, en Asie et dans les Amériques en soulignant les modes variés de constructions sociales internes et externes des figures de l’intellectuel, ainsi que les différents usages que les individus et les agents sociaux font de cette notion » (p. 8). Dans cette perspective l’intellectuel devient objet de recherche, et les recherches sont réparties en quatre parties majeures qui enveloppent vingt-cinq interventions au total, étalées en 465 pages y compris la présentation du livre et les introductions qui se trouvent dans chaque partie.
Construction et déconstruction des figures de l’intellectuel
La première partie met l’intellectuel face à l’histoire de la colonisation, et de la décolonisation, ce qui justifie l’utilisation d’une terminologie qui met en avant l’identité des “peuples noires”, de “l’intelligentsia négro-africaine”, et des “écrivains de négritude”. Cet homme cultivé est né pendant la colonisation, car avant il n’y avait que des magiciens, des hommes de religion, des sages et des savants au sens propre du terme. Il ne peut que revenir par d’autres qui mettaient en avant des intellectuels tel que Léopold Senghor, Lamine Senghor, Norbert Zongo, etc.

Deux visions contradictoires se manifestent concernant le rapport de l’intellectuel avec la société: d’une part, il rompt les liens qui le rattache à la société en adoptant une langue académique (la langue du colonisateur) destinée à une élite, d’autre part, il adopte une “langue ethnique”. C’est un choix difficile, mais il peut être résolu rapidement par des “intellectuels” qui se soucient de leurs « propre image de marque » (p. 117) et qui visent à protéger des intérêts individuels par “la manipulation”. Michel Leclerc- Olive démontre qu’au Mali la langue académique (le français) est une langue étrangère à la culture, et aux traditions, ce qui rend son intégration dans la société difficile, car « tous ont recours à la langue maternelle… dés que la discussion concerne des enjeux importants ou qu’elle prend une tournure plus familière » (p. 412).

Reference

​ Schlyter, A. and Schlyter, T. (1979), George - The Development of a Squatter Settlement in Lusaka, Zambia, The National Swedish Institute for Building Research, Gavle, Sweden.

Auteur

Mohamed HIRRECHE BAGHDAD

Pagination

Pages  11

Africa Review of Books / Revue Africaine des Livres

Volume 04 N° 01,​ Mars 2008

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