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En Rupture Avec L’idéologie Coloniale Et A La Rencontre De l’Afrique Et De Son Histoire : Jean Suret-Canale (1921-2007)

Né à Paris en 1921, Jean Suret-Canale est décédé le 23 juin 2007 dans un village de province (en Gironde) où il s’était retiré pour y passer les dernières années de sa vie, non à se reposer après une activité intellectuelle et militante  particulièrement intense, mais pour prendre le temps de s’y consacrer encore plus et de la poursuivre.
 
Cet homme aura consacré la partie la plus marquante de son œuvre à forger un regard nouveau sur le passé et le présent de l’Afrique, amenant ainsi sa contribution au processus en cours de rupture radicale par rapport à l’idéologie coloniale et orientée vers la libération du continent.
Un universitaire engagé
Très tôt, Suret-Canale aura à prendre contact avec la réalité du monde colonial puisque reçu premier au concours général en thème  latin et avec un accessit en géographie,  il  peut en 1938 après avoir bénéficié d’une bourse de voyage, faire son premier déplacement en Afrique, plus précisément au Dahomey (actuel Bénin), puis de nouveau classé premier en géographie au même concours organisé en 1939, il fera un séjour en Indochine. Cette même année, il adhérera sous l’influence de son professeur de philosophie à l’Union des étudiants communistes (U.E.C.) puis au Parti communiste (P.C.F.), dont il deviendra plus tard membre du comité central. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il participe à la résistance contre les Allemands qui occupent son pays avec des périodes d’emprisonnement puis de clandestinité en relation avec les réseaux de Frances-tireurs partisan (F.T.P.), ce qui en fera à la libération un médaillé de la Résistance, juste avant d’être reçu en 1946 à l’agrégation de géographie[1].

C’est déjà là une trajectoire assez singulière, même si tel fut le cas d’autres jeunes passés aussi par l’université, des géographes parmi lesquels Jean Dresch plus âgé dont les travaux porteront sur le Maroc et l’Afrique, ou un peu moins âgé, comme André Prenant qui deviendra spécialiste de l’histoire et de la géographie de l’Algérie et du Monde arabe. Sur cette lancée apparaîtra par ailleurs toute une génération d’universitaires engagés, des géographes et des historiens surtout, qui dans une tradition liée à la formation universitaire dispensée en France, et qui avait donné naissance aux travaux plus anciens de Paul Vidal de La Blache, Lucien Febvre, Marc Bloch ou Fernand Braudel, ne peuvent dissocier la géographie de l’histoire, ni la seconde de la première, avec des tendances constantes à l’interdisciplinarité (en sciences sociales notamment) et à l’érudition.
 
La génération de Suret-Canale aura tendance cependant à être plus présente politiquement et à puiser de façon plus explicite dans les référents théoriques empruntés au marxisme[ii]. Certains qui en font partie ont de même eu une carrière universitaire atypique, en difficulté parfois avec la hiérarchie et les gouvernants, comme ce fut le cas pour Suret-Canale lui-même, qui malgré une production académique abondante accompagnée souvent de reconnaissance à l’étranger[iii], n’a jamais eu le titre de professeur en France et ne soutenant sa thèse d’État qu’à la veille de la retraite[iv].
L’intellectuel anti-colonial et l’Afrique
La carrière africaine de J. Suret-Canale,  débute vraiment en 1946 lorsque jeune agrégé, il commence à enseigner au lycée de Dakar avant d’être expulsé en 1949 par les autorités coloniales du Sénégal. Après avoir occupé une dizaine d’années durant des postes d’enseignement dans le secondaire en France (à Laval puis à Paris), il répondra à l’appel de A. Sékou-Touré pour aller enseigner en 1959 en Guinée, pays boycotté par la coopération officielle française après que le choix de l’indépendance ait prévalu dans ce pays. Sur injonction de la fonction publique et des autorités françaises qui le menaçaient y compris de radiation de la nationalité française, il doit une nouvelle fois quitter l’Afrique en 1963 et travailler notamment comme chargé de recherche au C.N.R.S. entre 1966 et 1974. De nouveau attiré par ce continent, il s’installe en Algérie où il enseigne entre 1974 et 1978 à l’Université d’Oran.
 
De retour en France à la veille de la soixantaine, il pourra enfin y enseigner comme maître-assistant avec le professeur Jean Dresch à l’université de Paris 7 et pouvoir postuler près d’une dizaine d’années plus tard à la retraite. Il continuera jusqu’à la veille de sa disparition à écrire et à militer en assumant y compris des responsabilités, notamment à l’Association nationale des anciens combattants républicains (A.N.A.C.R.), à l’Association d’Amitié franco-coréenne[v] et en rapport avec son engagement pour l’Afrique, à collaborer au Mouvement contre le racisme et pour l’amitié des peuples (M.R.A.P.) et à l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (A.F.A.S.P.A.). Moins d’un an avant sa disparition, en août 2006, il participait encore aux journées d’études sur l’Afrique organisées par cette dernière dont il avait été l’un des principaux animateurs de la revue, Aujourd’hui l’Afrique, qu’elle continue à éditer, et dont le numéro 105 devait publier un article inédit du disparu[vi].
 
Les années de séjour au Sénégal et en Guinée auront sans doute été décisives quant aux options africaines de Suret-Canale. A Dakar, tout en enseignant au lycée et à l’École William Ponty, il devient secrétaire des Groupes d’études communistes (G.E.C.) en Afrique occidentale française (A.O.F.)[vii] et milite à l’Union des syndicats confédérés de Dakar (U.S.C.D.) et au Rassemblement démocratique africain (R.D.A.) dont il nous relate le déroulement du congrès constitutif organisé à Bamako (Mali) en octobre 1946[viii]. A Conakry après avoir été proviseur du Lycée de Donka, il est nommé à la tête de l’Institut national de recherche et documentation (I.N.R.D.) qui regroupe le Musée, les Archives et la Bibliothèque nationale, puis est désigné comme directeur de l’École normale supérieure de Kindia. Avec l’historien guinéen Djibril Tamsir Niane, il rédigea le premier manuel guinéen d’histoire[ix], tout en fondant la revue Recherches africaines. Son activité intellectuelle ne s’arrête cependant pas là puisqu’il participe à des débats sur l’Afrique, le féodalisme, le système tribal, le mode de production asiatique, le néocolonialisme et la question nationale en Afrique, et publie dans Présence africaine, la Nouvelle critique, la Pensée, les Cahiers du C.E.R.M. (Centre d’études et recherches marxistes) et dans de nombreuses revues internationales, avec des traductions en plusieurs langues.
 
Dans ses travaux sur la faim dans le monde et le sous-développement, il est très critique vis-à-vis des thèses de Walt Rostow ou du géographe Pierre Gourou spécialiste de l’Indochine et des pays tropicaux[x], tant il apparaît pour lui que de pareils phénomènes demeurent intimement liés au fonctionnement du système capitaliste de la domination coloniale[xi]. Comme le précise cependant le témoignage de Catherine Coquery-Vidrovitch dans l’Humanité en juin 2007 et repris dans un texte diffusé lors d’une manifestation annoncée à l’Université de Paris 7 – Denis Diderot (Jussieu), dont un des laboratoires, le S.E.D.E.T. a programmé pour le 26 juin 2008 une journée d’étude consacrée à notre auteur (à l’occasion du premier anniversaire de sa mort)[xii] : « Il laisse le souvenir d’un pionnier infatigable qui a véritablement introduit en France la discipline “ Histoire de l’Afrique ” et durablement marqué des générations d’étudiants et de chercheurs aussi bien en France qu’en Afrique… Il faut se reporter sans faire d’anachronisme aux travaux de Titan qu’il a produits au prix d’un labeur acharné : ses ouvrages sont irremplaçables par leur honnêteté rigoureuse et leur précision scientifique ».
Jean Suret-Canale, historien de l’Afrique
Jean Suret-Canale est donc l’un des précurseurs de l’histoire de l’Afrique en France et en Europe, en fait le précurseur parmi les universitaires de son pays, si on excepte des travaux épars signalés d’ailleurs dans ses présentations bibliographiques, puisque seuls des non universitaires, généralement des administrateurs coloniaux dont le plus prolixe était Robert Cornevin, avaient jusque là commencé à s’aventurer dans le domaine et ce, au moment où la question des indépendances est déjà à l’ordre du jour[xiii].
 
En réalité, les autorités coloniales et l’université sur leur sillage considéraient que l’Afrique n’avait pas d’histoire, surtout parce que « démunie » de tradition écrite, et devait tout juste susciter l’intérêt d’ethnologues et de géographes qu’on voulait mettre au service de l’expansion européenne et de l’occupation du continent laquelle débute vraiment au moment où se tient le Congrès de Berlin sur le partage de l’Afrique (1884-1885). Suret-Canale qui depuis 1946 avait accumulé de l’information, souvent restituée à travers différents ouvrages et articles, va publier sa grande synthèse africaine centrée sur la zone de colonisation française à partir de 1958, avec l’Afrique noire occidentale et centrale. Géographie, civilisations, Histoire (préface de Jean Dresch), soit juste quelque temps avant que Basil Davidson, anti-colonialiste britannique, ne publie en 1959, sa somme, sur l’Afrique ancienne, qui traite du même sujet élargi à toute l’Afrique noire[xiv].
 
Le premier volume de Suret-Canale annonce en fait une trilogie, puisqu’un second ouvrage intitulé, Afrique noire. L’Ère coloniale 1900-1945 est publié en 1964, puis un troisième en 1972 intitulé, Afrique noire de la colonisation aux indépendances 1945-1960[xv]. C’est bien d’une histoire générale de l’Afrique occidentale et centrale qu’il s’agit, même si deux autres volumes annoncés en complément au troisième ne sont toujours pas disponibles[xvi]. De même c’est assurément une histoire qui rompt fondamentalement avec l’optique coloniale, en montrant que l’Afrique a une histoire à la fois originale, et qui s’insère dans la mondialité des sociétés humaines. Nous n’aurons pas ici à entrer dans le contenu de l’œuvre qui allie précision de l’information et éclairages audacieux (sans être pour autant « forcés »). Nous dirons cependant quelques mots sur la démarche d’ensemble.
 
Le premier ouvrage de la trilogie sur l’Afrique occidentale et centrale, nous brosse en 396 pages un tableau sur l’état des connaissances, il y a un demi-siècle (en 1958, avec ensuite des rééditions mises à jour en 1961 et 1968), concernant le cadre géographique (climat, végétation, relief), les hommes (peuples et langues, organisations sociales), la préhistoire et l’antiquité, les civilisations du Moyen-âge et la période moderne avec l’ère de la traite (commerce triangulaire et ses effets) et les étapes de la conquête coloniale. La griffe du géographe avec le souci de la précision hérité aussi sans doute de parents artistes (le père graveur, sorti de l’École nationale des arts décoratifs et la mère artiste peintre) se reflète dans la trentaine de figures et cartes qui illustrent  le volume. Des références bibliographiques portant sur l’histoire, la géographie, l’économie, l’anthropologie, la linguistique… et renvoyant à plus de 1400 ouvrages, articles et documents disponibles en français, anglais, allemand, portugais et même roumain, avec tout ce qui avait été traduit de l’arabe, et un index de plus de 400 noms de personnes, ethnies et peuples, et bien entendu l’outillage critique usité, donnent un aperçu de l’effort de synthèse fourni par l’auteur[xvii].
 
Les deux autres volumes qui traitent de L’ère coloniale (1900-1945, 637 pages) et De la décolonisation et aux indépendances 1945-1960 ( 430 pages) abordent des questions telles la mise en place du système colonial et de l’économie de traite avec ses conséquences sociales, le système administratif et la pacification, et celui de l’apogée coloniale avec les formes d’exploitation économique et d’oppression politique et administrative, et l’évolution dans les campagnes et dans les villes, en tenant compte des caractéristiques de chaque période. Les deux ouvrages qui nous présentent une information particulièrement détaillée sur l’évolution économique (qu’il développera encore dans sa thèse sur les investissements en Afrique), sont illustrés par un total de plus de soixante cartes, figures et autres tableaux. La bibliographie déjà impressionnante dans le premier volume est complétée par 335 titres dans le second tome et 1126 dans le troisième (ce qui nous donne en tout, pas loin de 3000 références), tandis que les index géographique ou historique, nous renvoient respectivement à plus de 730 et plus de 1120 noms cités (ce qui nous donne pour la trilogie près de 2300 noms).
 
Cette somme sur l’Afrique occidentale et centrale de plus de 1460 pages, devait en fait être complétée par deux autres volumes traitant encore de la période qui commence en 1945 et qui devaient aborder les évolutions sociale et politique ; cette dernière est « effleurée » en une soixantaine de pages dans le volume 3 (le chapitre premier consacré à l’éveil politique à partir de 1945). L’auteur n’a pu le faire, peut être accaparé par d’autres obligations et publications, ou attendant le feu vert de l’éditeur, d’autant plus qu’il avait accumulé le gros de l’information et avait sans doute avancé dans leur rédaction[xviii].
 
Cependant, Suret-Canale qui connaissait les travaux de Cheikh Anta-Diop et de Joseph Ki-Zerbo (qu’il avait côtoyés aussi dans le militantisme) plaçait beaucoup d’espoir sur les travaux des nouvelles générations d’historiens d’Afrique noire. Il écrivait en effet dans l’avant propos du deuxième volume : « En écrivant ce livre, nous n’avons eu aucune autre ambition que de défricher quelques voies, de dégager quelques horizons. Il ne nous a pas été possible, par exemple, de mettre en lumière, comme il aurait convenu, la vie et l’histoire des peuples africains pendant cette période. Une telle recherche supposerait un énorme travail d’enquête "sur le terrain", travail à peine entrepris à l’heure actuelle et que seuls les Africains eux-mêmes pourront mener à bien ».
Suret-Canale, l’homme que j’ai connu
L’espoir placé en les nouvelles générations, j’ai pu moi-même le constater après avoir connu et travaillé avec l’homme dont j’avais jusque là, à peine feuilleté certains écrits. Ce fut durant la période 1974-1978 lorsqu’il avait été recruté par l’Université d’Oran pour y enseigner en géographie, mais aussi au département de sociologie où moi-même enseignant-débutant, je fus son assistant pour le cours de « sociologie des sociétés en formation » qu’il assurait (une matière qui recoupait en fait le cours sur « les théories du sous-développement » enseigné en sciences
économiques). Inutile de dire que je fus frappé par son savoir et encore plus par ses approches et ses qualités didactiques, et que cette expérience a été parmi celles qui m’auront marqué dans ma carrière pédagogique. Il faut dire qu’en fait, nous avions beaucoup d’affinités idéologiques et qu’avec certains collègues dont le regretté Abderrahmane Fardeheb (professeur d’économie lâchement assassiné par des terroristes), nous avions très souvent l’occasion de nous retrouver, parfois avec nos familles, pour mener des discussions passionnantes.
 
Nous écoutions beaucoup Suret-Canale nous parler du socialisme, des débats auxquels il participait et de ses écrits et apprécions sa modestie et la fidélité à ses engagements, mais aussi sa connaissance du monde et le sens critique qui le caractérisait. Quelques anecdotes me  viennent à l’esprit concernant une campagne électorale qu’il avait mené en pleine Guerre froide en France comme candidat de son parti aux législatives en Bretagne, ou ses voyages dans les pays socialistes en Europe ou en Asie (la Corée  notamment). Il nous parlait très souvent de l’Afrique dont il gardait la nostalgie de son militantisme syndical et du Rassemblement démocratique africain (R.D.A.) au sein duquel il avait fréquenté y compris de futurs chefs d’Etat dont la trajectoire fut parfois marquée de retournements (F. Houphouet Boigny). Il nous parlait aussi du Parti africain de l’indépendance (PAI, Sénégal), et le l’Union des populations camerounaises de Felix Moumié (U.P.C., Cameroun), des problèmes du Sahel, des enjeux au Congo-Brazzaville depuis l’arrivée à la présidence de Marian Ngouabi, mais aussi d’autres États en Afrique australe et bien entendu de la Guinée où il avait vécu. Nous l’avions vu affecté par l’article d’un grand quotidien en France ( le Monde) sur A. Sékou-Touré, dans lequel il était cité de manière tendancieuse tout en faisant le silence sur la mise au point qu’il avait dûment envoyée. J’ai eu aussi à constater sa joie et son émotion lorsqu’il rencontrera l’universitaire hongrois Imre Marton de passage à Oran qui fut son compagnon dans la Résistance en France, puis après l’indépendance de la Guinée, coopérant lui-même dans ce pays. Nous discutions bien entendu de la situation en Algérie et au Maghreb auxquels il s’intéressait, d’autant plus nous expliquait-il que l’association de solidarité avec les peuples d’Afrique (A.F.A.S.P.A.), au sein de laquelle il militait et qui ne s’intéressait jusque là qu’à l’Afrique sub-saharienne, avait décidé d’étendre ses activités à tout le continent. Après son départ, il  nous est arrivé parfois de correspondre ou de parler au téléphone lors de mes passages en France. Dans les années 1990, j’avais essayé de le joindre une dernière fois en téléphonant à son domicile à Billancourt. J’avais eu sa fille au bout du fil qui me communiqua l’adresse de la maison où il s’était, avec son épouse (que nous avions connue aussi à Oran), retiré en Gironde ainsi que son nouveau numéro de téléphone. Je l’appelai et aux premiers mots dits par moi, il me reconnu et cita mon nom. Il avait non seulement gardé bonne mémoire, mais se tenait informé puisqu’il me parla aussitôt de l’ouvrage sur l’historiographie de la Guerre de libération en Algérie, que je venais de publier quelques temps auparavant avec Gilles Manceron. Quelques semaines plus tard, je reçus une lettre où il me faisait de manière détaillée part de ses remarques. Comme à l’époque où il suivait de près nos travaux universitaires.

notes

​ [1] Nous sommes redevables pour les éléments biographiques contenus dans cet article, au témoignage rédigé par l’africaniste Catherine Caquery-Vidrovitch qui a bien connu Suret-Canale et publié sous le titre « L’histoire africaine perd son premier interprète » dans le quotidien L’Humanité du 26 juin 2007, ainsi qu’à l’article « Jean Suret-Canale » publié dans Wikipédia, l’encyclopédie libre. Un certain nombre d’autres sites donnent aussi quelques informations sur Suret-Canale et sa famille mises en ligne sur le site http:// Wikipédia.org/w/index.php.
[ii] Même si ceci pouvait parfois être aussi le cas pour des historiens des générations précédentes, tels C.E. Labrousse dans une certaine mesure Ch. A. Julien.
[iii] En Afrique, mais aussi en URSS où l’Académie des Sciences avait habilité ses travaux et en Allemagne de l’Est où le titre de docteur Honoris Causa lui avait été décerné par l’Université de Leipzig et dans d’autres pays où ses articles étaient publiés et traduits.
[iv] Thèse publiée en 1987 sous le titre Afrique et capitaux.
[v] On pourra rappeler ici que J. Suret-Canale avait co-signé avec Jean-Emile Vidal La Corée populaire, Paris, Editions Sociales, 1973 avec une version en coréen publiée en 1982.
[vi] Cf. Le message de l’A.F.A.S.P.A. publié à l’occasion du décès de Suret-Canale, signé par son président en exercice Jean Paul Escoffier a été diffusé sur le site http:// www.afaspa.com/article.php3.
[vii] Cf. J. Suret-Canale, Le Groupe d’études communistes en Afrique noire, Paris, l’Harmattan, 1994.
[viii] Cf. Jean Suret - Canale, Afrique noire de la Colonisation aux indépendances 1945-1960. Paris, Editions sociales 1972.
[ix] J. Suret-Canale publiera ensuite La République de Guinée. Paris, Ed. Sociales, 1980.
[x] Cf. J. Suret-Canale et Marie-Françoise Durand. Comprendre la faim dans le monde. Paris, Messidor - Editions sociales, 1984. Pierre Gourou, qui avait d’abord expliqué le sous-développement par des causes de géographie physique a cependant nuancé son approche vers la fin de sa vie dans les années 1980. On se référa à ce propos à « l’Eloge » que fait de cet auteur Xavier de Planhol dans Mondes et cultures, Compte rendu annuel des travaux de l’Académie des sciences d’Outre-Mer. Paris, tome LXVI – 2006 - volume 1
[xi] Cf. Encore sa contribution à l’ouvrage : Le livre noir du capitalisme. Paris, Le temps des cerises, 1997 et 2002.
[xii] Cf. Le site http : // Calenda. Revues.org / nouvelles 9104.html.
[xiii] Le premier ouvrage de R. Cornevin. Histoire de l’Afrique des origines à nos jours, Paris, Editions Payot, 1956.
[xiv] Publié d’abord à Londres en 1959 sous le titre : Old Africa Rediscovered l’ouvrage de B. Davidson sera traduit en français et publié aux Editions P.U.F., Paris, sous le titre, L’Afrique avant les blancs, puis de nouveau aux Editions Maspero en deux volumes et sous le titre l’Afrique ancienne.
[xv] Les trois volumes ont été publiés à Paris par les Editions sociales
[xvi] Le troisième volume traite essentiellement de l’aspect économique, les aspects social et politique étant annoncés pour un quatrième et un cinquième volume.
[xvii] Pour ce premier volume, nous nous référons ici à l’édition de 1968, et pour les volumes 2 et 3 nous nous référons aux éditions de 1971 et 1972.
[xviii] Pour en savoir plus sur la question, il faudra sans doute attendre la publication de l’ensemble de ses écrits dont la revue La Pensée aurait pris l’initiative (selon le communiqué publié par l’A.F.A.S.P.A. après l’annonce du décès).

Œuvres de Jean Suret-Canale (bibliographie sélective)

1. L’Afrique noire occidentale et centrale. Géographie, civilisations, histoire, Paris, Éditions sociales, 1958.
2. Afrique noire. L’ère coloniale 1900-1945. Paris, Éditions sociales, 1964.
3. Afrique noire de la Colonisation aux indépendances 1945-1960. Paris, Éditions sociales, 1972.
4. (En collaboration avec Jean-Émile Vidal) La Corée populaire, Paris, Éditions Sociales, 1973 (une version en coréen publiée en 1982).
5. La République de Guinée, Paris, Ed. Sociales, 1980.
6. (En collaboration avec Marie-Françoise Durand) Comprendre la faim dans le monde. Paris, Messidor – Éditions sociales, 1984.
7. Le groupe d’études communistes en Afrique noire, Paris, l’Harmattan, 1994.

Auteur

Hassan REMAOUN

Pagination

Pages  11-12

Africa Review of Books / Revue Africaine des Livres

Volume 04 N° 02,​ Septembre 2008

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